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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 16:11
Extraits de dossiers traités sur le site très intéressant de la confédération paysanne :
http://www.confederationpaysanne.fr/

“Les producteurs disent non aux politiques ne s’appuyant que sur une seule béquille : le prix du marché, quels que soient les volumes produits ou importés.

A l’opposé de cela, de nouvelles formes de commercialisation se mettent en place en dehors des schémas imposés, initiées par les paysans eux mêmes. Ne seraient-ils pas en train de se réapproprier le produit de leur travail, avec la complicité des consommateurs ?”


“Il serait bon que les décideurs politiques, en allant faire leur marché de fruits et légumes, demandent à la vendeuse ou au vendeur le lieu de production, les conditions de culture. Rien de tel pour les mettre en appétit et repenser les politiques agricoles dans le bon sens de la marche.”


“Si les trente glorieuses ont donné l’illusion de la réussite sociale à une génération consommatrice des meilleurs GMQ (gain moyen quotidien), des meilleurs indices de performance planétaires, les Formule 1 de la production laitière ou les jeunes bovins à la Ben Johnson ont fragilisé les races élues : consanguinité, interventions vétérinaires et mortalité plus importante, aggravées dans les systèmes hors-sols.”

Des races énergivores contre les races délaissées et que quelques passionnés font survivre et peut-être prendre le pas sur les autres.

“La flambée du prix du pétrole, la fin de l’alimentation animale importée et pas chère, peut conduire à des révisions douloureuses pour les races et les schémas de production énergivores et dépendants des échanges. Alors, tous ces animaux qui ont vécu presque clandestinement ont peut-être des chances de revenir dans nos fermes au grand jour.”

“L’élevage, c’est quoi ?
Au fil de l’histoire, le travail du paysan et de son rapport à l’animal s’est modifié. Le bon
sens de l’éleveur est à retrouver pour bâtir une nouvelle éthique professionnelle. Ce n’est pas le développement des normes qui changeront certaines pratiques scandaleuses, bien au contraire.”

A la question fondamentale qu’il faudra bientôt définir : “L’élevage est-il éthique ?” Apprivoiser un animal est-il éthique ?”
Saint-Exupéry apportait une réponse : “Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé.
Qu’est-ce que signifie “apprivoiser” ?
C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie créer des liens...”
Créer des liens, c’est le métier d’éleveur, qui ne saurait se résumer à des contraintes normées.”


Pour conclure sur ces lectures, je retiens

Produire ses céréales, de préférence bio, s’associer avec les protecteurs des animaux, adopter un mode d’élevage cohérent avec sa conscience plutôt qu’avec des textes de lois, communiquer de façon pédagogique sur la qualité de son travail soucieux du bien-être animal sont autant d’actions qui valorisent le métier de paysan et incitent les consommateurs  à payer plus cher un produit de qualité plutôt que de céder au moins cher et renier la souffrance non seulement de l’animal mais du paysan contraint de travailler de façon inhumaine et barbare pour obtenir un gain moyen quotidien, des formule 1 de production laitière, des races fragilisées par la consanguinité, des hormones de croissance, des élevages hors sol, une mortalité élevée, une alimentation soupesées, mesurées et finalement contre nature.
Rien ne sert de chercher des boucs émissaires comme l’ours ou le loup pour sauver son élevage de moutons, rien ne sert de vouloir des aides à la production, c’est la conscience retrouvées de la responsabilité de son métier qui aidera le paysan à vivre et être fier de son travail.

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