30 août 2009
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22:13
Ce matin en me levant, gros coup de fatigue. Je souriais à Elliot mais je me sentais las. J'exécutais les gestes quotidiens plus que je ne les vivais. Je portais Elliot avec effort, tant le dos et toutes mes articulations me faisaient mal. Petite dépression difficile à surmonter, bref, une fatigue immense et l'envie de dormir. Evidemment, Elliot a beaucoup pleuré. Comment être serein quand celle qui le nourrit autant de lait que d'attentions quotidiennes est complètement déconnectée ?
Depuis quelques jours, ses sollicitations ont repris comme à ses premières semaines. Beaucoup de pleurs et souvent au sein pour têter. Est-il stressé ou passe-t-il un cap dans son développement ?
Le soir, son papa l'a promené un peu dehors. Il était calme et observateur. Mais pas question de se coucher sans un câlin avec sa maman et la dernière tétée de la journée, toujours longue avec une pause somnolente dans les bras de maman avant d'avaler les dernières gorgées de lait, histoire de "tester" le lien affectueux, prévenant et bienveillant de sa maman avant de s'endormir.
C'est difficile de se sentir aussi peu réactive quand on sait toute la fragilité des repères d'un si petit bébé dont la bonne santé et la bonne humeur dépendent autant de ce qu'il perçoit des états d'âme de ses parents et les premiers mois beaucoup ceux de sa mère, que du lait qu'il avale.
Il y a des jours où on fait tout pour que ça passe et ça ne passe pas. j'aurai dû me douter que les leçons de la grossesse puis de la maternité des premiers mois ne s'arrêtaient pas là :-)
On se découvre tous les jours autant de nouvelles compétences que de limites. Des compétences telles que , la patience, l'endurance, l'altruisme, le don de soi..., car comme dans "le seigneur des anneaux" on a trouvé son "précieux" trésor. Des limites telles que, l'incompréhension, les doutes, les interrogations, la fatigue car un enfant ce n'est pas prévisible ni réglable comme on peut nous laisser croire ou plutôt comme on peut le désirer parfois, juste pour se sentir maître de la situation en montrant, comme on sait si bien "comprendre" les demandes de son enfant.
Pas du tout. La maternité, c'est d'abord de l'instinct. Celui qui nous permet de réagir comme un réflexe de survie face aux "urgences" de soin. Car souvent, on a le sentiment d'une urgence : alerte quand le désir de téter est là, alerte quand le désir d'être dans les bras est impérieux, alerte quand la couche l'incommode, alerte quand personne n'est près de lui, alerte quand il fait trop chaud, trop froid, trop de stimulation, pas assez de stimulation...
C'est sans doute pour toutes ces raisons entre autre, qu'expérimenter la maternité est aussi prenant et épuisant tant physiquement que mentalement. Il s'agit de tenir le choc et de s'habituer à un nouveau rythme, une nouvelle perception des priorités dans ses activités, et d'envisager en même temps un "retour" à la "normale" quand il faudra reprendre le travail.
Un enfant, c'est pour la vie et ses sollicitations nous tiennent en éveil et en action mieux que tout autre projet. Un relâchement est synonyme d'un coupable abandon et nous rappelle qu'on a vraiment une grande responsabilité en même temps qu'un grand privilège, celui d'avoir un enfant.
Avez-vous parfois ressenti cette fatigue "désespérante" ? Avez-vous déjà passer plus de temps sur n'importe quel autre projet de vie qu'à vous occuper de votre enfant ?
Merci d'apporter un commentaire à cet article.
Depuis quelques jours, ses sollicitations ont repris comme à ses premières semaines. Beaucoup de pleurs et souvent au sein pour têter. Est-il stressé ou passe-t-il un cap dans son développement ?
Le soir, son papa l'a promené un peu dehors. Il était calme et observateur. Mais pas question de se coucher sans un câlin avec sa maman et la dernière tétée de la journée, toujours longue avec une pause somnolente dans les bras de maman avant d'avaler les dernières gorgées de lait, histoire de "tester" le lien affectueux, prévenant et bienveillant de sa maman avant de s'endormir.
C'est difficile de se sentir aussi peu réactive quand on sait toute la fragilité des repères d'un si petit bébé dont la bonne santé et la bonne humeur dépendent autant de ce qu'il perçoit des états d'âme de ses parents et les premiers mois beaucoup ceux de sa mère, que du lait qu'il avale.
Il y a des jours où on fait tout pour que ça passe et ça ne passe pas. j'aurai dû me douter que les leçons de la grossesse puis de la maternité des premiers mois ne s'arrêtaient pas là :-)
On se découvre tous les jours autant de nouvelles compétences que de limites. Des compétences telles que , la patience, l'endurance, l'altruisme, le don de soi..., car comme dans "le seigneur des anneaux" on a trouvé son "précieux" trésor. Des limites telles que, l'incompréhension, les doutes, les interrogations, la fatigue car un enfant ce n'est pas prévisible ni réglable comme on peut nous laisser croire ou plutôt comme on peut le désirer parfois, juste pour se sentir maître de la situation en montrant, comme on sait si bien "comprendre" les demandes de son enfant.
Pas du tout. La maternité, c'est d'abord de l'instinct. Celui qui nous permet de réagir comme un réflexe de survie face aux "urgences" de soin. Car souvent, on a le sentiment d'une urgence : alerte quand le désir de téter est là, alerte quand le désir d'être dans les bras est impérieux, alerte quand la couche l'incommode, alerte quand personne n'est près de lui, alerte quand il fait trop chaud, trop froid, trop de stimulation, pas assez de stimulation...
C'est sans doute pour toutes ces raisons entre autre, qu'expérimenter la maternité est aussi prenant et épuisant tant physiquement que mentalement. Il s'agit de tenir le choc et de s'habituer à un nouveau rythme, une nouvelle perception des priorités dans ses activités, et d'envisager en même temps un "retour" à la "normale" quand il faudra reprendre le travail.
Un enfant, c'est pour la vie et ses sollicitations nous tiennent en éveil et en action mieux que tout autre projet. Un relâchement est synonyme d'un coupable abandon et nous rappelle qu'on a vraiment une grande responsabilité en même temps qu'un grand privilège, celui d'avoir un enfant.
Avez-vous parfois ressenti cette fatigue "désespérante" ? Avez-vous déjà passer plus de temps sur n'importe quel autre projet de vie qu'à vous occuper de votre enfant ?
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