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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 16:28
Pour répondre à ton tag, Alicia, voici 7 choses que j'aime et 7 autres que je n'aime pas

J'aime prendre le temps de lire un bon livre
J'aime avoir un projet en cours qui me fait avancer
j'aime penser que tout est finalement possible en regardant mon bébé que nous avons longtemps espéré
j'aime découvrir à travers les mots de chacun, une réflexion qui m'ouvre les yeux
j'aime beaucoup la vie et les écrits de Théodore Monod
j'aime inventer des petites histoires et les raconter à des petites oreilles attentives
j'aime beaucoup trop le chocolat

je n'aime pas regarder passer le temps
je n'aime pas les projets qui n'avancent pas
je n'aime pas faire le ménage
je n'aime pas me plaindre
je n'aime pas les certitudes
je n'aime pas les chasseurs
je n'aime pas l'heure d'hiver

Je passe le relais à Helo, Virginie, Gayanée, Viviane, Corinne et Eglantine
 
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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 00:33

Cinq mois !
Une étape importante pour bébé. Il se réveille ce matin vers 6h30. Il a ses petites habitudes. Après avoir jouer un petit moment dans son hamac, il veut être avec nous, dans le lit. Nos paroles pour le rassurer sur notre présence ne suffisent plus. Il a l’air de dire :”- puisque vous êtes là, prenez-moi !”. Il s’endort avec nous ainsi plus d’une heure. Sa journée est exemplaire. Il est calme comme absorbé dans ses réflexions. Il veut de la compagnie. Ainsi, il n’a plus aucune raison de s’agiter, il est rassuré et peut retourner à ses réflexions. Il est si mignon qu’on a de plus en plus envie de le “bisouiller”.

Le porter est un vrai bonheur. Il se tient droit et se décolle du buste du porteur pour mieux apprécier son environnement. Parfois, il appuie sa tête sur la mienne comme s’il voulait se reposer là, un instant en restant attentif à ce qui se passe. On a l’impression qu’il dégage plein d’affection et c’est comme un rayon de soleil serré là, tout contre moi.

Je le pose sur le canapé et reste près de lui pour travailler sur l’ordinateur. Travailler est un grand mot car pour qu’il garde sa sérénité, il cherche mon attention. Franchement, un bébé nous donne des leçons de vie là où on ne l’attend pas. C’est impressionnant de le voir progresser et découvrir tous les jours le monde.

Hier, il ne prêtait pas attention à telle chose, aujourd’hui, il va tourner la tête, lancer les bras pour la toucher. Hier, il ne se préoccupait pas de changer de position, aujourd’hui, il tourne du côté sur le dos ou le ventre. Hier, il s’écrasait sur sa main et la dévorait quand il était sur le ventre, aujourd’hui, il cherche à ramper vers un objet en gigotant vigoureusement ses jambes. Il reprend son souffle, la tête posée sur ses mains, entre deux tentatives de reptation. Il est vigoureux et volontaire, je ne peux que l’encourager avec des bravos et des bisous. C’est l’heure de dormir. Je tente de le retourner en le poussant avec ma tête ce qui le fait rire. Il est souriant et éclate de rire. Il est bien obligé de céder à mes sollicitations car l’énervement n’est pas loin quand la fatigue l’assaille. Il accepte mes bras et prend le sein pour la dernière tétée du soir.

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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 23:34

Elliot a cinq mois. Il attrape ses pieds avec vivacité et veut porter ses petits doigts de pied à la bouche. Il gigote plus qu’un asticot quand il projette ses jambes sur le côté. Il commence par les grouper puis, il roule sur le côté en les projetant plusieurs fois vivement. Il cherche ainsi à se retourner sur le ventre afin de s’approcher de cette matière qui le soutien qui l’environne et la goûter.

Bébé explore son environnement avec sa bouche. Il ne se contente pas de porter les objets à sa bouche pour en connaître la nature, il se tourne ou se penche vers ce qui n’est pas saisissable, comme un mur, un sol, un objet volumineux.

Il n’apprécie cependant pas les distances et est capable de se tourner de la hauteur où il est couché ou assis vers le sol, ce qui aurait pour conséquence une terrible chute. De ses mains, il tente de saisir ce qu’il voit. Ce peut être un lustre trop haut, une assiette sur la table, un bol que je porte à mes lèvres.

C’est aussi la période pendant laquelle il découvre le visage de celui ou celle qui le porte. Au par avant, il ne pouvait distinguer nos visages, soit qu’ils étaient trop près pour être perçus, soit qu’il ne pouvait les différencier du reste de son champs perceptif. Désormais, il découvre un visage en face du sien, d’un air étonné mais toujours enthousiaste.

C’est fou ! Complètement impressionnant d’assister à ses découvertes qui petit à petit vont l’amener à prendre possession de son environnement et grandir selon un schéma classique de développement d’un petit d’homme. Nous, adultes, nous émerveillons de ses progrès, sollicitons ses sourires, encourageons ses capacités motrices avec des petits jeux, des comptines, entretenons une relation d’équilibre pour favoriser son épanouissement dans un environnement harmonieux et stimulant, nous le socialisons et lui donnons notre culture sans même réaliser que nous reproduisons des gestes ancestraux.

 

Nous avons rendu visite à un petit bébé de trois semaines. Comme soudain, dans le reflet d'un miroir, je retrouvais dans l’attitude de la maman, des postures, un regard, un discours que je tenais il n’y a pas si longtemps, ( peut-être suis-je toujours ainsi d'ailleurs) il y a un ou deux mois à peine. On est là pour protéger, s’attacher à ce petit être si frêle qu’on trouve si beau et merveilleux de façon absolument pas objective mais ce n’est pas grave, c’est même essentiel d’être dans cette réalité qui n’appartient qu’à la maman prise dans cet amour inconditionnel qui permettra à son enfant de survivre et s’épanouir dans ce nouveau monde, sans être englouti par un environnement trop complexe et des personnes trop nombreuses dont on ne peut saisir, quand on est bébé, les intentions. Alors, avoir pour soi le giron maternel et surtout ne pas le laisser filer.

 

Elle était là, tenant ce bébé contre son sein pour le nourrir, le portant dans sa chambre pour le laisser dormir, loin des mains de ceux qui le convoitent, juste un peu, pour le porter, parce qu’un bébé c’est attirant et si vulnérable. 

 

Mon bébé devient un petit garçon, c’est à dire que ses pleurs deviennent des appels ou des rappels ( à l’ordre), ses sourires sont enjôleurs, timides, conquérants... bref, on peut leur prêter une intention, des sentiments, ses mouvements sont mus par une intention, un désir, son regard est vertical et nous fixe dans une longue conversation, il prend des habitudes et nous avec... on trouve un rythme qui bâtit peu à peu notre nouveau quotidien. Je ne crois pas que deux mois et demi suffisent pour prendre le temps de se connaître et d’apprendre à se faire confiance pour pouvoir partir sereinement au travail et être séparé de sa maman toute une journée. Dur, dur !!!


Ce sont des moments merveilleux. Certes, il faut beaucoup donner et accepter de n'avoir d'autres projets que ceux qui sont directement liés à son bébé. Frustration non négligeable qui exacerbe un sentiment d'isolement souvent chez la maman au bord de la déprime les deux ou trois premiers mois. Puis, vient le rythme de croisière et là, rien ne nous atteint, comme si, je l'avais lu dans un blog, la maman n'avait plus qu'un neurone. Nous ne sommes plus dans la vie trépidante du monde actif, mais plutôt dans la vie au rythme de bébé et c'est très bien ainsi. No stress, sinon le soucis d'être une mère présente, attentive, attentionnée et affectueuse ( amoureuse ?).
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9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 21:06
Elliot, avec deux ailes pour pouvoir un jour s'envoler. 

C'est tentant de faire un enfant en se disant qu'il est à soi, qu'il sera l'enfant qui ne nous quittera pas parce qu'il nous doit bien ça!

Alors, après lui avoir donner la vie, on la lui reprendrait sans doute parce qu'on ne connaît pas soi-même la valeur de la vie.

Résister à ce besoin de tout maîtriser et laisser l'étonnement, l'émerveillement, l'audace entrer dans nos vies. Accueillir l'enfant en se rappelant que demain, il vivra sans nous une autre vie, sa vie. Parce que nos valeurs d'aujourd'hui ne sont pas celles qui perdureront demain. Parce que notre vécu ne vaut pas expérience dans son monde à lui. Parce qu'il n'y a rien de pire que de s'accrocher comme un boulet à la cheville de son enfant pour l'obliger à porter le poids de la solitude de ses parents.

"L'amour parental est le seul amour que nous offrons à un enfant pour lui permettre un jour… de nous quitter.", nous dit Jacques Salomé.

Alors, ouvrir son coeur, faire de son mieux pour offrir à son enfant des sources d'épanouissement, accepter de ne pas être tout puissant pour lui donner du bonheur. Partager, échanger, construire sa propre vie pour lui donner envie de construire la sienne et de croire à ses propres rêves. 

Un petit tour sur le site de Jacques Salomé entre autre permet de découvrir nos vrais désirs qui se cachent en fait derrière nos peurs, de comprendre que "je" suis responsable de la relation que "j'ai" avec autrui car la relation est une écharpe qui implique deux extrémités, qu'il faut oser demander et ainsi laisser à l'autre la responsabilité de sa réponse... Tout un tas de considérations qui, quand on se penche dessus, nous apprennent à quel point nous sommes souvent coincés dans des situations parce que nous ne trouvons pas les mots ou les comportements adéquats pour s'en sortir.

 
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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 22:19

Allaiter est un vrai bonheur. Dans mes bras, enfin il s’apaise en prenant le sein. Parfois, un simple signal d’agitation, un peu plus de frénésie dans sa façon de sucer son poing et ses doigts, parfois une énorme colère qui éclate quand on a abusé de sa patience, quand, retardée par d’autres tâches, j’arrive tardivement, tout ces parfois conditionnent ce moment si important pour le bébé comme pour moi.

 

Il prendra calmement le sein quand, attentive à sa demande, nous réussissons un superbe duo, harmonieux et sans heurt. Il prendra le sein de façon vorace quand, affamé, esseulé, désespéré, il aura crier sa rage autant que sa colère. Il ne pourra pas se satisfaire du sein, trop contrarié. Il continuera ses pleurs et je serai bien culpabilisée. Il faut alors se taire, ne rien faire, car toute tentative sera perçue comme une agression, le genre de sollicitation qui hérisse le poil quand il n’est plus temps. Il faut alors apprendre à s’apaiser ensemble, se poser ensemble, écouter, attendre... 
 

Attendre que l’esprit du bébé se libère de sa rage et s’intéresse à autre chose. Attendre le pardon qui permet le retour du bébé à des sentiments moins belliqueux. Attendre qu’il reprenne le sein, et, acceptant de s’abandonner dans mes bras, sa succion devient voluptée, abandon confiant, mollesse du corps qui se moule dans les bras contre mon ventre, la bouche est douce et détendue, les yeux mi-clos le bras libre s’élève et tient l’équilibre à la vertcal, les doigts bougent tout doucement ou simplement sont immobiles révélant toute l’attention dans laquelle le bébé s’absorbe en tétant lentement, sereinement.

Cette main levée est comme un radar qui prévient des éventuelles intrusions pendant ce moment de pur bonheur. Il caresse parfois la main que j’avance vers sa main et je le laisse explorer du bout des doigts cette cousine qui lui ressemble étrangement. Une main est une source de curiosité sans limites tant il découvre sans cesse des mouvements, des perspectives comme rapprocher jusqu’à sa bouche ce qui est lointain, rejeter ce qu’il refuse de voir approcher, se frotter les yeux quand il est fatigué, tendre vers quelque chose ou quelqu’un pour en apprécier la réalité, caresser, saisir et secouer énergiquement, agripper, sentir...

La main part à la découverte du monde et apporte une richesse d’informations tactiles, un nombre de plus en plus grand de compétences qui lui permettent de développer sa curiosité, une source d’émerveillement digne des plus grands contes, un “outil” étonnamment disponible, toujours là, des mains et des doigts délicieux, habiles, compagnons des réveils.
 

J’ai approché tout doucement ma bouche de ses doigts suspendus au bout de son bras relevé, juste pour les effleurer comme pour une caresse. A-t-il eu peur d’une agression ? Peut-être ai-je réveillé l’angoisse d’être dévoré ?  Sa lèvre inférieur s’est retroussée, boudeuse, toute sa figure s’est fermée, les sourcils froncés, les yeux inquiets il a commencé à pleurer très fort, comme ça, d’un coup. Je le plaignais d’un petit “oh” traînant et désolé. Il a cessé et repris son activité de succion déjà plus du tout inquiet. 

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 10:37
Il y a deux ans, nous avons rencontré un couple, parents d'une petite fille d'à peine plus d'un an à qui ils avaient appris le langage des signes. Nous trouvions cela extraordinaire et en même temps très intéressant.

Comment comprendre les intentions, désirs ou sentiments de son bébé tant qu'il n'a pas les mots pour les dire ? Le bébé éprouve par exemple de la peur mais ne pouvant l'exprimer il ne peut réellement comprendre la détresse qui l'envahit. Lorsqu'il pose un geste sur son ressenti, les parents comprennent qu'il a peur et peuvent le rassurer lui montrant ainsi qu'il n'est pas isolé et seul dans son monde de bébé et qu'il peut même communiquer. S'ouvre alors pour lui le champs du langage. On peut supposer qu'il aura encore plus, l'envie de parler car le langage des signes lui aura ouvert une première porte vers les autres.

Pour les parents, les pleurs, cris et agitations inexplicables de leur bébé prend soudain sens ce qui libère tout le monde d'une certaine frustration.

Le site "signe avec moi" propose un livre à la portée des bébés. L'imprégnation peut commencer tôt et le bébé pourra commencer à signer vers six mois.


Toujours à la recherche de comptines et de jeux de doigts, j'ai trouvé un livre avec un CD intitulé "mes premières comptines de relaxation" de Gilles Diederichs, musicothérapeute et relaxologue.
Très agréable à écouter avec une musique acoustique et des voix masculines et féminines très douces. On découvre les bruits de la nature au jardin, au bord de la mer, dans la forêt, dans les champs, dans la montagne avec à chaque fois une petite comptine à chanter et à montrer sur les doigts.
Le CD est très relaxant.
 
Un petit livre d'éveil parmi toute une collection que j'aurai plaisir à découvrir avec Elliot, petit à petit, sont proposés par Catherine Jousselme, pédopsychiatre.
Celui-ci "mon tout premier livre d'éveil" propose de regarder, toucher, caresser des textures, des formes. Il y a des miroirs et des petits cartons à soulever pour découvrir un lapin  par exemple. Je le réserve pour un peu plus tard vers cinq ou six mois. 
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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 10:27
Elliot se réveille souvent la nuit, toutes les deux heures, parfois au bout d'une heure seulement. Il ne se calme pas tant qu'il n'est pas au sein pour téter goulûment. Cette nuit, sans prévenir deux réveils seulement et encore en comptant celui de cinq heure 30.

J'aurais pu en profiter pour dormir. Et bien non, le rythme des multiples réveils nocturnes est pris. J'attendais le signal pour me redresser et le saisir dans son hamac. Je n'avais que le doux bruit de sa respiration un peu ronflante parfois.

Elliot a quatre mois et dix jours, depuis trois jours, il fait l'effort de tirer sur sa nuque pour s'asseoir. Hier, il est resté tout simplement assis dans son transat pour mieux voir ses pieds et apprécier différemment son environnement. Je le soutenais avec des petits coussins, non pas qu'il en avait besoin pour se redresser mais pour éviter qu'il ne fatigue son dos encore insuffisamment musclé à son âge.

Je m'attends à ce qu'il rejette mon sein pour manger comme nous, qu'il marche à six mois et qu'il veuille aller à l'école comme ses cousins. J'exagère bien sûr, mais ses progrès sont tellement fulgurants qu'on peut tout imaginer. Toutefois, la mobylette à deux ans me paraît prématurée !!!

Il est de plus en plus mignon. C'est un vrai bonheur de s'en occuper et de lui dire des je t'aime à longueur de journée. 
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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 14:30

Son truc en ce moment, ce sont les babillages, ceux pour le plaisir, ceux pour communiquer, ceux qui interrogent, exigent une réponse, râlent dans des registres variés.

S’ils nous amusent le plus souvent, ils ne sont pas pour autant destinés à nous faire rire. 

 

Ne contenant pas encore du sens, ces babillages sont une production sonore qui apportent énormément de plaisir au bébé. Il s’écoute, répète, invente, reproduit des sons. Lorsque nous entamons une discussion, il découvre que sa maman aussi émet des sons et sans doute y a-t-il du mimétisme des deux côtés. Est-ce la maman qui initie le bébé à de nouveaux sons ou l’inverse ? Bébé veut-il émettre des sons comme sa maman et son papa ou babillerait-il sans jamais avoir entendu parler ? 

 

Les enfants sauvages nous montrent qu’on prend modèle sur son environnement. Il n’y a pas de doute, on est dans la reproduction, cependant a-t-il une intention de communication d’un message ou non ? C’est sans doute bien plus tard que son babillage deviendra un langage comme ce petit garçon qui, à plus d’un an, ne parle pas avec des mots mais sait se faire comprendre avec des grognements et des sons plus ou moins insistants et forts.

 

Alors, finalement peut-on qualifier nos duos de dialogues ? Peut-on dialoguer sans mettre de sens ? Nos conversations ne seraient-elles pas plutôt un simple échange de vocalises qui apportent certes du plaisir mais qui ne permet pas à l’enfant de saisir une intention ou un message ? Les différentes intonations ne font références à rien tant que le bébé n’a pas expérimenté la joie, l’étonnement, la colère... C’est donc un long accompagnement contextualisé qui permettra de mettre une intention ou un sentiment derrière un son. De même les gestes du langage des signes ne deviendront signifiants que lorsque le bébé connaîtra ce qui est signifié.

 

Peut-on donc connaître les choses avant de parler et comment parler si on ne connaît pas les choses ? Cette problématique purement linguistique pourrait d’ailleurs s’appliquer aussi bien aux débats courants dans lesquels on voit souvent des gens prendre la parole sur un sujet qu’ils ne connaissent pas. Nous sommes alors dans le verbiage. Le babillage pourrait être une sorte de verbiage mais contrairement aux personnes qui seraient pourtant capables d’accéder à du sens, le bébé construit petit à petit son langage en lui attribuant une valeur de communication, de partage agréable, un langage qui deviendra ensuite des questionnements harcelants pour les parents et une profusion de mots “plus gros les uns que les autres” qui déborderont de la bouche comme l’eau d’un fleuve en crue. Là, mon bébé connaitra l’impact de certains mots sur l’humeur de son entourage !

 

Mon bébé émet de vigoureux prouts baveux qui nous émerveillent ! Cependant, j’ai remarqué qu’ils précédaient parfois de la colère avec des pleurs qui succèdent. Peut-on alors encore qualifier cette expression d’agréable ou voir là, la traduction d’un bien être ? Le langage des bébés est étonnant et sans doute nous manque-t-il beaucoup d’indices pour en comprendre toute la finesse. 

 

Même si ce langage qui fonde malgré tout les relations entre les gens, n’en est pas un, le bébé est capable de nous émouvoir, de nous faire rire, de nous donner de l’inquiétude sur sa santé, de nous faire comprendre ses besoins ou non avec ses pleurs notamment, de nous capter de son regard et nous tenir ainsi en admiration devant lui... Ce n’est pas du langage mais faut-il toujours des mots pour se comprendre ?


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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 16:54
Avec qui peut-on passer du temps à raconter des choses sans non et avec grande conviction ?

Entre petits éclats de rire, gémissement, étonnement, questionnement formulés simplement par une voyelle et voilà que s'amorce une grande conversation !
J'oubliais, l'expression de la colère, de l'impatience et tout simplement faire découvrir à son interlocuteur tous les nouveaux registres vocaux qu'on maîtrise depuis peu et dont on est super fier comme le râle de l'agonisant, le prout vibrant du bout des lèvres bavantes alternant avec de sonores émissions de voyelles.

Tout ça pour dire quoi ? Et bien, bébé s'exprime et attentifs, maman et papa répondent sur le même registre. Pas de doute, aucune conversation ne peut égaler celle-ci en intérêt et en qualité d'échange et d'écoute. Si, en moyenne on ne retient qu'un faible pourcentage du message contenu dans la conversation articulée de mots avec un alter égo, la conversation avec bébé atteint certainement pas loin du 100%  tant la découverte de ce mode d'expression qui est un véritable support de communication demande toute l'attention des deux apprentis, la mère ou le père et le bébé.

Il faut ajouter une bonne dose de mimiques expressives du visage et quelques gestes impliquant non seulement les mains mais parfois tout le corps, car bébé est autant attentif aux sons qu'aux efforts de communications corporelles de ses parents qui le rendent souvent hilare. 

Il faut dire que bébé se donne beaucoup de mal pour faire résonner sa voix dans la maison. La moindre des choses est donc de s'arrêter comme interpeller par un "truc" complètement nouveau pour bien l'identifier et finalement s'en émerveiller.

Surtout qu'il est admirable de voir avec quelle insistance et énergie bébé mobilise toutes ses facultés pour développer les plus beaux prouts et cris de préférence aigüs afin d'admirer sa capacité expressive, le superbe son de sa voix et l'effet indéniable sur son environnement.

Il nous regarde alors avec un immense sourire d'un air coquin qui nous dit "t'as vu, je peux même te le refaire !!!" 
 
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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 22:17
Ma soeur a adopté une petite fille en Chine. Ils attendent depuis quatre ans leur deuxième enfant. Elle n'a pas pu s'intéresser à ma grossesse et ne s'intéresse pas davantage à notre bébé. Jalousie, souffrance... Sa petite fille est adorable, mais peut-on oublier les souffrances des traitements contre la stérilité qui n'ont rien donné ? Peut-on accepter ce coup du sort qui dote la petite soeur de ce qu'ils attendaient tant ? 
Tout reste dans les non-dits et les faire semblants pour essayer de donner le change. Je n'ai aucune rancune même si ça me blesse qu'elle mette ainsi Elliot, son neveu, sur la touche en l'ignorant.

L'adoption est une démarche longue et difficile. Il faut réussir à faire son deuil de l'enfant naturel pour accueillir l'enfant étranger au couple. les enfants adoptés ont subi le traumatisme de l'abandon, c'est une cicatrice de plus à essayer de soigner.

Un couple est en train d'accomplir le parcours du combattant qui va leur permettre d'adopter un petit russe, Damir. Ils l'ont déjà rencontré, échangés des jeux et des rires sans pouvoir encore le ramener avec eux. J'ai trouvé leur témoignage bouleversant ce qui m'a donné envie de parler un peu de l'adoption qui reste un acte difficile à entreprendre puis à assumer.

http://notre-adoption-en-russie.over-blog.com, voici l'adresse du blog de ce couple qui certainement à l'image de tous les autres couples adoptant en Russie décrivent leur long trajet jusqu'à Damir, si loin géographiquement mais qu'ils portent tous les jours dans leur coeur. Ce qui m'a fait "mal" c'est de constater cet incroyable délai qu'il y a entre la rencontre des parents avec l'enfant et le jour où enfin ils pourront le ramener avec eux. Damir grandit, apprend à marcher... loin d'eux.
On ne peut que les soutenir et leur souhaiter bon courage. 
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