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4 septembre 2010 6 04 /09 /septembre /2010 23:46

Ce n'est pas facile de choisir des extraits d'un texte sans risquer de trahir les intentions de l'auteur en général. Voici cependant, un extrait du livre de Jean Liedloff que j'ai déjà eu l'occasion de citer.

L’auteure développe la notion de «sociabilité innée» , notion qui s’oppose à celle qui veut que l’enfant n’est pas fondamentalement sociable et nécessite une éducation ou plus précisément un façonnage ou un modelage.


Dans le premier cas : « Les soins, tout comme l’assistance, sont prodigués uniquement sur demande. La nourriture pour nourrir son corps et les câlins pour nourrir son esprit ne sont ni proposés ni refusés mais toujours tout naturellement disponibles, avec beaucoup de simplicité et de grâce. Par-dessus tout, l’enfant est respecté et considéré comme bon à tout point de vue. Il n’y a pas d’enfants «méchants» ni «gentils». D’ailleurs, ces concepts n’existent pas. l’enfant est automatiquement sociable.


Ses actes sont acceptés comme étant ceux d’une créature de bonne nature. Cette hypothèse de bonne nature ou de sociabilité, caractéristique innée de la nature humaine, détermine l’attitude du Yékwana envers les autres, peu importe leur âge. C’est aussi la pierre angulaire sur laquelle repose le développement de l’enfant, encouragé par ses proches.» p.126

 

Dans le deuxième cas, « Lorsqu’un aîné mène ou guide un plus jeune, il interfère dans son développement puisqu’il lui fait abandonner une voie naturelle et optimale au profit d’une autre qui l’est moins. L’hypothèse de la sociabilité innée est aux antipodes de la croyance civilisée pratiquement universelle selon laquelle les impulsions d’un enfant doivent être modelées pour le sociabiliser. Chacun y va de sa propre imagination : raisonnement, menace physique ou verbale, insulte...» p.126 - 127


« Or, c’est seulement en partant de ce principe ( sociabilité innée) et de ses conséquences  que nous pourrons comprendre l’infranchissable fossé entre d’une part, leur étrange comportement duquel découle un degré élevé de bien-être et d’autre part, nos calculs prudents qui entraînent un degré de bien-être bien inférieur.» p.127

 

Toute guidance que l’enfant n’a pas demandé ne lui apporte rien de positif. « Le tribu payé par un enfant poussé dans la direction désignée comme la meilleure par ses parents est très lourd et se ressent sur sa personnalité tout entière. Son bien-être en sera directement affecté. Ses aînés exercent une grande influence sur ses choix ou son comportement par ce qu’ils semblent attendre de lui. Mais ils ne peuvent rien lui apporter de plus en substituant leurs objectifs aux siens ou en lui «disant ce qu’il doit faire». p. 127

 

http://www.jjlcc.myphotoalbum.com/

Cette adresse permet d’accéder à l’album photo de Jean Liedloff, l’auteure du concept du continuum. Les images accompagnent le texte de façon extrèmement complémentaire. 

 


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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 21:24

L’acclimatation progressive à la crèche ne s’est pas très bien passée et à 16h45 quand je suis sortie de l’école pour aller le chercher, un message sur mon portable m’informait que Elliot pleurait beaucoup et qu’il faudrait venir le chercher.Le papa n’était pas joignable. Je m’inquiétais car le message datait d’une heure au par avant. Finalement, son papa était là depuis trois quart d’heure. Elliot l’avait littéralement collé jusque là et recommençait à jouer cinq minutes avant mon arrivée. Bon, la séparation a été difficile et les pleurs ont duré même après le départ du papa. Elliot a pris conscience de la séparation et s’inquiétait peut-être de l’abandon de son père...? Inconsolable. Les «nounous» ont pourtant fait preuve de patience et de compréhension mais cette fois-ci vainement.  J’espère que ça ira mieux lundi après-midi...

 

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 21:21

Petite soirée entre papa et Elliot. Au moment de s'endormir, il proteste et...bascule par-dessus les barreaux de son lit. Gros boum qui affole le papa. Des bras de maman il attérit dans ceux de papa. Je les laisse et les entends, un moment plus tard, jouer, discuter et raconter des histoires faites de mugissements, de babillages et de petits commentaires. L'heure du dodo est dépassé mais finalement sa chute et la panique du papa l'ont bien réveillé. Pas de doute, ce bébé n'a pas sommeil et son papa, un peu surbouké prend le temps d'être avec lui.

 

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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 21:29

Depuis quelques jours, Elliot ne dort pas l’après-midi. Il manifeste un état de fatigue, chouine, tète et ... se couche par terre les bras étalés de chaque côté de son corps, jambes abandonnées, la tête qui repose tout doucement sur le sol. Il semble apprécier les sensations que lui procure cette position relaxante. Cependant, même laissé ainsi, le sommeil ne vient pas. Il résiste ! 


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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 00:25

Un extrait de l'excellent livre de Jean Liedlof "Le concept du continuum. A la recherche du bonheur perdu"

(...), donner trop ou trop peu d'assistance à un enfant nuit à son développement. Pour cette raison, toute initiative qui ne vient pas de lui ou toute guidance qu'il n'a pas réclamée ne lui apporte rien de positif. Il ne peut progresser qu'en respectant le rythme de ses propres motivations."p.127

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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 22:54

 

Elliot affirme ses désirs en acceptant ou en refusant de faire, de se déplacer... Il adopte un répertoire pour communiquer composé de mimiques, d’attitudes, de façon de discourir, de solliciter de s’occuper qui nous signifie sa place en même temps que la nôtre en tant qu’interlocuteur bien différencié de lui. C’est sans doute sa façon d’affirmer son «je» .

 

Il prend des initiatives et nous étonne par ses compétences qui nous semblent se multiplier si vite depuis deux mois. Il monte l’escalier, ne le redescend pas encore, il attrape tout ce qu’il peut, il veut tout voir, il participe, il découvre et s’éloigne de nous pour faire sa vie. Rien ne l’étonne de tout ce qu’il voit comme si tout allait de soi et qu’il en avait une connaissance implicite. De ce fait, rien ne l’effraie, au contraire tout est bon à prendre et à apprendre : les sons de ses pieds sur le carton, la particularité attractive des vélos et engins motorisés comme le voiture, la tondeuse, les chevaux et surtout leurs hennissements qu’il adore imiter tout comme le meuglement des vaches, l’aboiement des chiens ou le miaulement des chats. Il a d’ailleurs pour ces derniers une tendre affection. Ce n’est pas pour autant qu’il est doux avec, si on observe son attitude avec Sardine, la chatte de quelques mois de ma cousine Véronique. En effet, il l’attrape par la queue, lui tire la fourrure et tape plutôt que caresse. Il faut compter sur la grande compréhension de nos animaux pour accepter de subir ces assauts sans réagir de façon belliqueuse. Ce traitement s’applique aussi aux chevaux ou à Ataï, notre chow chow, qui pour le moment préfère garder ses distances.


Mes journées sont donc très accaparées par ce petit explorateur. Nous dessinons aussi. Notre première co-production est dans le tiroir de mon bureau avec la date d’indiquée. Elliot tient un feutre mais aussi sa fourchette pour manger même s’il faut l’aider à piquer ses aliments. Il proteste si on lui tient le verre pour boire, il tient le pommeau de la douche pour se laver... Ses mains fourmillent d’envie de toucher, saisir, effleurer, effeuiller, déchirer, lancer, attraper....

 

Ses pieds suivent le rythme de ses envies et c’est à toute allure qu’il se précipite vers une nouvelle destination, un nouvel espace à conquérir, un nouvel animal à observer. La tête généralement dirigée vers le sol, ses yeux guettent l’objet qu’il va ramasser après une sélection des plus minutieuse. je ne connais pas ses critères de choix mais il ne ramasse pas n’importe quel gland ou caillou. Il adore tenir un bâton qu’il utilise pour taper sur les objets ou pour le traîner ou pousser. 


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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 00:20

Les conversations d'Elliot ? Un brin d'interrogations, d'affirmations et beaucoup de discours. Il déambule en se balançant, les mains généralement fermées sur un objet qu'il vient de découvrir ou conquérir (rarement un jouet) et il raconte, dialogue avec lui-même...Il parcourt les pièces, l'allée et l'espace environnant d'un pas alerte, ne s'émouvant de la présence d'aucun obstacle, du fil de clôture ( non électrifié) au dénivelé important en passant par les irrégularités du terrain. Il court presque. Il adore se promener car tout l'interpelle et mieux que les attractions foraines, les petits cailloux, bûchettes et autres petites choses qui jonchent les chemins l'interpellent. Finalement, pas si mal choisi mon pseudo et nom de blog.

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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 16:01

 

Elliot est en pleine forme. Nous nous promenons souvent avec notre chow chow sur le chemin qui contourne les champs. Il prend le chemin à pied et apprécie de s’arrêter pour prendre un caillou, un gland, un bâton...Toujours avoir quelque chose dans les mains semble être sa devise. S’il n’a rien il furette à droite à gauche, avance la tête baissée pour repérer un bout de quelque chose à ramasser. C’est lorsqu’il a trouvé que le bonheur absolu est proche de celui qui fait suite à une conquête.

 

Fort de ses trouvailles, il se redresse et part en trottinant sur le chemin, d’un pas décidé et alerte, se balançant un peu à la Charlie Chaplin. Il continue cependant de regarder autour de lui à la recherche de ce qui pourrait être mieux ou différent. Sa curiosité n’est jamais satisfaite par une trouvaille. Je lui interdis de mettre les cailloux du chemin dans sa bouche, les fruits pourris qui jonchent le sol sous les pommiers de la haie, les végétaux en général. Cependant, du haut de ses quatorze mois, il connaît «la musique» maintenant. Alors, s’emparant d’une feuille ou d’un caillou, il guette ma réaction, me tend son plus beau sourire, enfourne le plus vite possible son trésor et demi tour en avant toute pour une fuite rapide afin d’éviter que je ne l’attrape pour récupérer ce qu’il a dans la bouche. C’est même devenu un jeu de poursuite, il fait semblant de mettre dans sa bouche un gravier, je le poursuis en grognant, il fait le geste d’enlever ce qu’il avait tenter de glisser dans sa bouche, puis fort de m’avoir tromper sur ses intentions, il recommence pour à nouveau provoquer la mini poursuite... 

 

Il est très demandeur de ces petits jeux de poursuite, de «fait moi peur», ou de moments de câlins, quand dans mes bras, il devient un pantin qu’on ne peut plus poser tellement il perd toute tonicité. C’est une anguille qui se tortille, un serpent qui se love, une boule de douceur qui se détend d’un coup, puis ramène tout son corps groupé comme celui d’un bébé pour occuper l’espace des bras, expérimenter le confort d’un portage en confiance. On alterne des mouvements de rotation de petit lancés de perte d’équilibre, de chute... Il se laisse aller, la tête abandonnée qui pend en arrière, le sourire ravi éclairé de ses petites dents.


 

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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 00:04

Nous sommes partis en vacances en Bretagne. Nous avons opté pour des vacances itinérantes qui nous permettaient de découvrir un nouveau paysage et un nouvel hébergement tous les jours. Il nous a fallu un temps d'adaptation autant pour Elliot que pour nous pour finalement nous accorder et passer d'excellentes vacances.

 

Elliot ne se pose pas de question par rapport au changement et c’est avec enthousiasme et curiosité qu’il découvre son environnement : là les rhododendrons qui poussent partout en Bretagne, là une fleur qui pousse entre les pierres moussues d’une église : il s’émerveille du son de ses pas sur le gravier, les feuilles, les dalles de l’abbaye de Fontevraud, les enfants qui éclatent de rire quand il voit Elliot pointer son doigt vers l’un d’eux qui est allongé sur un banc ce qui a de façon communicative provoqué des éclats de rire chez Elliot également, le vent qui l’oblige à froncer le nez et les yeux, l’océan dont le rythme lui inspire des mélodies dont il bat la mesure, le doigt levé à la manière d’un chef d’orchestre, les lits des hôtels sur lesquels il se jette, heureux de découvrir un nouvel espace pour rebondir, rouler et se jeter dans toutes les directions de tout son corps le soir jusqu’à facilement 23h00... la douche et surtout le pommeau, objet magique qui prodigue une eau chaude dans un jaillissement étonnant.

 

Les vacances au bord de l’océan, c’est aussi une séance photo pour garder les images de cette première immersion dans un environnement nouveau. La plage et son sable dans lequel ses petits pieds découvrent de nouvelles sensations. Le sable qui se dérobe qui s’infiltre entre les doigts de pied, cette texture insaisissable qui glisse entre les doigts mais qu’on peut finalement creuser, façonner en des monts plus ou moins élevés, jeter et sentir les petits grains revenir dans la figure ou enfouir ses pieds... 

Nous avons tenter une crêperie un soir... Horreur, Elliot avait décidé qu’il ne resterait pas assis sagement sur sa chaise à s’occuper avec ses jouets ! Le service traîne et Elliot s’agite. Je tente l’allaitement mais ce sont les hurlements qui se déclenchent et Elliot tend désespérément les bras vers son papa offusqué par un tel comportement. Plus on essaie de le calmer plus il enrage et se tortille comme un asticot. Difficile de ne pas attirer tous les regards. Je tente de sortir pour l’endormir dans la poussette, mais finalement nous mangeons notre crêpe à tour de rôle... C’était tout simplement une heure totalement incongrue pour un bébé qui en cette fin de journée est fatigué et ne peut accepter la contrainte de l’immobilité ( relative) et de la discrétion d’un restaurant.

Nous avons retenter l’expérience dans un restaurant avec terrasse, moins fréquenté sur les hauteurs de la Loire. Elliot a pu jouer dans les graviers et circuler avec nous sur ses deux pieds. Nous avons tous profité de notre soirée.

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11 juillet 2010 7 11 /07 /juillet /2010 23:24

Treize mois, et alors ? Alors, ça change beaucoup de choses :

- plus de parc pour contenir les déplacements du petit bonhomme.

- plus de youpala, marcher les mains en l'air tenues par un adulte c'est plus rigolo.

-il grimpe partout, touche à tout, se hisse sur la pointe des pieds en se soutenant à bout de bras sur le rebord de la table pour essayer de voir sinon d'atteindre de l'extrémité de ses doigts ce qu'il pourrait bien attrapper.

- il veut une fourchette ou un couteau pour piquer dans son assiette en nous imitant, il ne veut pas manger tant qu'on accède pas à ses exigences  il montre du doigt ce qu'il désire, si on se trompe l'objet vole plus loin sans aucun autre égard, si on se trompe plusieurs fois ce sont les pleurs de colère et de désespoir. Alors, il désigne avec ses mains son attache qui le maintient sur sa chaise et fait mine de la défaire. Pas de négociation, puisque personne ne comprend rien, je veux descendre !

Il y a la découverte de l'aspirateur, du vaporeta, des prises électriques et surtout ce qu'il adore, les rallonges et autres cordons électrique qu'il secoue, goûte et traîne comme un doudou...

Nouveaux jeux, nouveaux rites, nouvelles séances d'observations mutuelles. De mon côté je découvre un bébé qui sait ce qu'il veut et qui l'affirme haut et fort. De son côté, il teste à fond le non. Quelle peut bien être la signification de ce mot ? C'est peut-être un peu comme bravo, alors je recommence ! 

Les envies d'exploration sont plus fortes que la raison. D'ailleurs qu'est-ce que c'est la raison ? C'est toujours celle des grands qui compte ? Peut-on demander à un bébé d'être raisonnable ?

Quen est-il de vos bébés ? 

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