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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 21:05

Du bout de son index, Elliot découvre ce qui l'entoure : la dureté d'un objet, la granulosité d'un mur, les textures des tissus, la résistance au grattage des matières... C'est une sorte d'antenne qui se connecte sur le monde. Ce n'est plus bouche en avant mais doigt en avant. Tout ce qu'atteint son doigt devient objet de curiosité et soumis à expérience. Il adore s'introduire dans les bouches, les yeux parfois. Sans doute, torturé par ses propres dents celles des autres le renseignent un peu sur leur consistance, leur nombre, leur utilité.

Après avoir gratter une pomme à la cuillère pour proposer une compote improvisée à Elliot, j'ai épluché ce qu'il en restait et l'ai croqué devant lui. Son regard interrogateur m'obligea à quelques explications. Je lui dit alors que lorsqu'il aurait ses dents, il n'aurait plus besoin de manger des pommes en compote mais qu'il pourrait les croquer. Et bien, il m'a regardé droit dans les yeux sérieusement puis m'a souri presque gêné. On peut leur expliquer plus de choses qu'on ne croit à ces bébés.

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 23:58
Les coups de gueule d'un jour ne refont pas le monde. Après la colère, les regrets et tout reprend son équilibre. L'un s'excuse, les autres pardonnent. C'est compliqué parfois, une famille !
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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 23:00

Des manies, ces bébés ont des manies ?
Elliot ne supporte pas que son petit seau rouge soit coiffé de son couvercle jaune. Je le pose, il l'enlève aussitôt. Une fois, deux fois, trois fois... toutes les fois. C'est insupportable ce couvercle. Il ne l'enlève pas pour attraper les formes qui sont dans le seau. Non, il l'enlève pour l'enlever. Certains ne supportent pas un pain posé à l'envers sur la table, lui c'est le couvercle sur le seau. Il le pose à côté comme si c'était sa place. Pas de pleurs ni de rancoeur, juste un geste automatique, un programme construit dans sa tête qui ne peut concevoir un couvercle sur une boîte.  

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 04:16

J'ai découvert ce jeu de société au hasard de mes recherches sur le net. Alors que je m'intéressais aux jeux en général pour Elliot, le jeu est devenu clairement plus qu'un passe-temps un espace de création, de convivialité et de découverte autant de connaissances que de façons d'appréhender le monde par des stratégies ou des façons d'être avec soi et les autres.

Je ne jouais plus depuis que j'étais enfant. Je me suis laissée séduire par la boîte de ce jeu qui a été primé. La finition des pièces du jeu et le graphisme des cartes et du plateau de jeu est superbe. La lecture des règles m'a laissée perplexe. L'utilisation des différentes cartes et le but du jeu n'étaient pas pour moi suffisamment compréhensibles. Finalement, j'ai commencé à disposer les cartes autour du plateau et les différents pions. J'ai commencé à jouer seule, disposant mes petits wagons en plastique sur le plateau au gré des destinations que j'avais piochées. Mes lignes ferroviaires se dessinaient sur le plateau telle une toile d'araignée au gré des cartes wagons que je piochaient. Mon marqueur de score avançait sur les chiffres autour du plateau.

Je comprenais alors comment franchir un tunnel ou une mer afin de rallier une destination dont les noms sont marqués dans la langue du pays d'Europe où la ville se situe. C'est donc l'occasion de situer géographiquement certaines villes et de faire sonner son nom dans sa langue d'origine. C'est une difficulté supplémentaire parfois pour repérer visuellement une ville dont on ne reconnaît pas l'écriture au premier coup d'oeil. Ce jeu existe aussi avec une carte des Etats Unis, c'est d'ailleurs le premier jeu des aventuriers du rail qui a été primé. Un autre nous envoie en Scandinavie, les noms sont difficiles à retenir et visualiser.  

Mais, l'intérêt du jeu n'est pas d'y jouer seule. Il faut essayer de couvrir le plateau avec ses propres wagons et bloquer l'avancée de ses adversaires. Pour cela, il faut s'emparer des lignes avant les autres qui doivent s'ils souhaitent boucler leur destination en empruntant les lignes déjà conquises, poser des gares ce qui les pénalise de quatre points à chaque gare posée.
Il faut donc éviter de construire des gares et bien choisir ses destinations que l'on pioche mais qu'on peut reposer pour en piocher d'autres ou non. Le choix de piocher une destination remplace une possibilité de piocher des cartes wagons ou locomotives pour avancer. On ne progresse pas à tous les tours sur le plateau. Pour rallier une destination il faut posséder autant de cartes wagons que de tronçons dessinés sur le plateau entre deux villes étapes. Cela retarde évidemment l'avancée. Plus on pose de wagons d'un coup, plus on a de points. Cependant, il faut posséder suffisamment de cartes wagons d'une même couleur. Jouer seule ou à deux n'a pas beaucoup d'incidence sur l'obtention rapide de ces cartes. Le jeu doit prendre un tout autre intérêt quand on ajoute des joueurs. 

J'ai lamentablement perdu la première partie face à mon ami qui a récolté plus de cent points quand je réussissais péniblement à dépasser une vingtaine. Trop de petites destinations qui ne m'ont pas rapportée beaucoup de points et je n'ai pas bouclé la grande destination qui devait m'emmener de Lisbonne à Lebzig. Cette destination traverse une grande partie de la carte et peut s'avérer stratégique pour monopoliser l'espace, mais elle est difficile à conquérir par la variété des couleurs de wagons qu'il faut piocher. Au lieu de me créditer des vingt points que j'aurais marqués en la réalisant, j'ai dû les décompter de mon avancée. 

J'attends ma revanche et souhaite organiser une après-midi jeu de société pour partager un bon moment.

Quel jeu me conseilleriez-vous ? 

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 13:34
Un peu d'élan en faisant balancer son derrière d'avant en arrière et hop ! de la position assise, Elliot se hisse sur ses genoux en tailleur. En quelques sorte, la position du lotus piqué sur ses deux pieds. Il attrape alors les barreaux de son parc et se maintient ainsi en cherchant dans notre regard une approbation. Badaboum, il tombe de toute sa hauteur en arrière ! Heureusement la couverture au fond de son parc amortie le choc et il ne touche aucun barreau. Je lui souris, me moque à peine. Il garde confiance et se relève sur son séant avec mon aide. Il revient à la charge et de son sourire séducteur nous invite à l'aider. Un petit singe en cage nous regarde et joue les équilibristes, accroché des deux mains aux barreaux. 

Si par hazard nous restons "indifférent" à sa requête, assis à proximité sur un fauteuil, il halète comme un chien en rebondissant sur son derrière en nous souriant. Trop drôle ! 

Bientôt, sur ses deux pieds ! 
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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 23:59
Je maîtrise quoi ? Eh bien cette question pourrait-être celle que me pose Elliot car j'observe tout les jours ses progrès et m'émerveille :

Le top en ce moment, c’est faire tomber les objets. Une fois deux fois, trois fois... Dix fois. On ramasse, le temps de se redresser et oh ! c’est déjà par terre. Elliot observe alors avec attention l’objet ainsi lâché comme s’il cherchait par cette petite expérience à apprécier les qualités de la chose. Quel est donc ce bruit ? Quelle trajectoire sa chute provoque-t-elle ? Où est-il passé ? Reviendra-t-il encore une fois ?...  

A Noël, une de ses deux mamie lui a offert un petit livre « les petites bêtes» qui fait partie d’une collection «L’imagier des bébés» chez fleurus. Ce petit livre à la couverture épaisse et plastifiée lui a permis dans un premier temps de faire ses dents. Aujourd’hui, à huit mois, il est capable de le tenir mais aussi de considérer son contenu. C’est donc, sur mes genoux et au rythme de son choix que nous avons regardé ce petit livre. Cette fois-ci, pas de désir de dévoration si ce n’est avec les yeux et ce plaisir tout neuf de saisir et tourner les pages. Je ne m’attendais pas à ce genre d’intérêt ou de maîtrise à son âge. Le fait de lui lire des histoires et de lui permettre de manipuler les livres comme il l’entend l’ont peut-être aidé à découvrir l’intérêt du contenu d’un livre d’autant plus que ce sont des moments de partages avec papa ou maman.

 
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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 22:42

Elliot dort de moins en moins bien.

J’ai l’impression de faire exactement le contraire de ce qu’il faudrait puisque le résultat est à l’opposé de ce que nous recherchons. Un peu comme mon sens de l’orientation. lorsqu’il faut rallier un point, je pars exactement à l’opposé. De même, à la maternité quand je donnais la température d’Elliot, au lieu de dire 36,9° je disais 39,6°. Evidemment, les yeux exorbités de la puéricultrice me faisaient prendre conscience de mon erreur.

Bref, tout ça pour dire que rien ne va plus. Elliot se réveille très fréquemment, il tient deux heures maximum. Il se rendort au sein qu’il ne lâche plus. Il fait ses dents mais je pense aussi à des terreurs nocturnes qui le poussent à chercher du réconfort.

Cette après-midi il s’est réveillé en pleurant et mes bras ne réussissaient pas à le calmer. L’après-midi s’est déroulée comme la nuit. Pourtant, il a mangé ce qui aurait dû le caler je pense.

J’en conclue que le sevrage va pas être pour tout de suite. Une bonne nouvelle, il boit à la tasse l’eau et le jus de fruit. Le lait mternisé, il n’en veut pas...

Il paraît que les bébés comme Elliot qu’on pourrait qualifier de «téteurs invétérés» ne veulent pas de petit frère ou de petite soeur. J’ai beau lui dire qu’il n’en perdrait pas moins d’intérêt, ça ne change rien !
 

Il est 23h00. Elliot est couché depuis 21h00, après avoir tété. Il pleure. Je décide de le prendre dans mes bras pour le bercer. Au bout d’un quart d’heure, il s’endort. Il passe à l’horizontal sans se réveiller. Il n’avait pas fondamentalement besoin de téter mais seulement d’être bercer pour retrouver son sommeil brisé par je ne sais quelle raison.


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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 10:57
Je voudrais sevrer Elliot parce que je suis fatiguée et que la perspective de reprendre le travail avec des nuits aussi interrompues me fatiguerai encore plus. J'ai tenté de lui donner un biberon en remplacement des téées mais sans succès. Elliot refuse le biberon. Finalement, je "cède" à ses désirs et vit de plus en plus mal les nuits. J'envisage de lui donner une totote pour essayer de répondre en partie à ses attentes. J'ai retrouvé le livre de la Leche ligue dont les extraits ci-dessous m'ont rappelé  que l'allaitement répond à d'autres besoins que la fonction de nourrissage et que le sevrage est une étape à franchir ensemble, maman et bébé. Il faut du temps et beaucoup de maternage en compensation. Par ailleurs, on peut supprimer les tétées les plus éprouvantes la nuit et conserver quelques tétées le jour dans la mesure du possible.

"Bien que la plupart des gens considèrent le sevrage comme la fin de quelque chose, une séparation ou une privation, il représente en fait un événement positif, un début, une grande expérience. C'est l'élargissement de l'horizon de l'enfant, une ouverture sur un univers rempli de nouvelles expériences excitantes mais parfois menaçantes. C'est une lente progression, une étape à la fois, un autre stade de son développement." p.274, 275

Le bébé a commencé à se sevrer dès qu'il a pris sa première bouchée d'aliments; Cependant, le sevrage naturel n'a pas de loi si ce n'est qu'il surviendra un jour.

L'allaitement répond non seulement à un mode d'alimentation mais aussi à des besoins émotifs , "(...) la mère et son bébé ont mutuellement besoin l'un de l'autre pour bien d'autres choses (que le besoin alimentaire). Le bébé a besoin d'affection et la mère prend plaisir à satisfaire son besoin d'amour. Mais à un moment donné, tout doucement, la dépendance du bébé envers sa mère diminue. Il commence à élargir son horizon, à voler de ses propres ailes. Cependant, l'allaitement demeure important, c'est son havre de paix dans un monde parfois difficile."

"Le sevrage est une étape du développement et, tout comme pour la marche et la parole, l'enfant franchit cette étape selon son propre rythme."

"Certains ont besoin de poursuivre la relation d'allaitement plus longtemps que d'autres mais, finalement, ils n'en ont plus besoin. Et ils ne sont pas plus dépendants pour autant. Nous avons pu nous en assurer maintes et maintes fois puisque nous avons observé à loisir des centaines de bébés qui étaient considérés comme des "téteurs invétérés". En grandissant, ils semblaient avoir en commun le goût de l'indépendance et non de la dépendance." p. 273

"Souvenez-vous que vers l'âge d'un an votre bébé ne tétera pas aussi fréquemment que lorsqu'il avait deux semaines ou 6 mois. Quand il aura environ 9 mois, le nombre de tétées sera réduit considérablement. Le bambin qui "tète encore" appréciera peut-être seulement une tétée collation avant de dormir ou une tétée réconfort s'il s'est frappé la tête ou s'il a pris froid."

Que faire si je veux sevrer mon bébé ?
"Arrêtez-vous quelques instants et prenez le temps de vous demander si les choses iront mieux après le sevrage de votre bébé. (...) Souvenez vous que la maladie, la prise de médicaments, une intervention chirurgicale ou le retour au travail ne signifient pas nécessairement sevrer avant que votre bébé et vous ne soyez prêts."

Le sevrage doit se faire progressivement et avec amour. "Lorsque vous réduirez le nombre de tétées, il vous faudra augmenter vos marques d'affection envers votre bébé et les exprimer de façon différentes."

"Fondamentalement le sevrage se fait en remplaçant l'allaitement par d'autres formes d'attention. Eliminez une seule tétée à la fois et distrayez votre petit en lui offrant un verre de jus, en lisant une histoire ou en faisant une promenade dans le quartier au moment où il demande habituellement à téter."

Une tétée à la fois pendant quelques jours afin d'éviter les engorgements et permettre à bébé de prendre une habitude. Le sevrage peut prendre jusqu'à deux semaines environ.

"Il vous faudra être souple. Si votre tout-petit réagit fortement à l'idée de ne plus téter à l'heure de la sieste ou du coucher ou à tout autre moment, vous pouvez décider de conserver cette tétée  encore un certain temps. Le sevrage ne doit pas être une question de tout ou rien." p.276 
 
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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 09:27

Elliot vocalise beaucoup. Cacacaca, ca et des voyelles qui accompagnent ses rebondissements sur ses fesses au rythme de ses joies. Ses sourires séducteurs appuyés de regards insistants nous font craquer. Mais oui, je te prends dans mes bras, mais oui je suis là et je joue avec toi, mais non tu n’es pas tout seul, oh oui, il est beau ton jouet, non, maman n’a rien cassé, juste échappée le couvercle de la casserole.... Et voilà, les journées passent... Cependant, une sieste semble s’imposer maintenant en fin de matinée qui dure au moins une heure voire une heure et demi. L’après-midi, vers quatorze heure mais il faut une tétée qui s’éternise. Le sein devient une totote et je m’éclipse difficilement quand, par bonheur, je n’ai pas succombé aux bras de morphée !


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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 09:25

La neige est de retour, nous sommes au milieu du mois de février. C’est superbe. Nous ne sommes pas prêts de ressortir... Elliot est de plus en plus autonome. Il joue dans son parc ou sur les différents tapis de jeux proposés. Il a huit mois dans trois jours. Il reste très attachée à moi, sollicitant ma proximité pour se rassurer surtout la nuit et les après-midi. Il refuse toujours le biberon mais je ne désespère pas. Le sevrage paraît difficile. Les habitudes sont prises et le sein ne satisfait pas que sa faim mais aussi un moment de proximité et de câlin surtout la nuit. Cependant, à ce rythme là, la reprise du travail s’annonce difficile.


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