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25 juin 2009 4 25 /06 /juin /2009 23:57
Dimanche 14 juin Elliot a vu le jour, ou plutôt la nuit.
Je ne voulais pas de péridurale.
Depuis 3 heures du matin, avec les premières contractions, jusqu'à 19h00, je fais tout le travail qui permet une ouverture complète du col. L'homéopathie permet d'affiner les parois, la sage-femme m'encourage à la prendre jusqu'au bout.
Hélas, Elliot se présente la tête mal orientée. Il ne peut pas passer.

Après la rupture de la poche des eaux par la sage-femme à 8 d'ouverture du col, les contractions augmentent d'intensité. Mon ami, qui m'a soutenue et "félicitée" tout au long du travail m'annonce l'arrivée d'une contraction, les paliers puis la descente.

Les paliers sont trop hauts et trop longs. La sage-femme me dit que le bébé ne descend pas et que ça peut durer des heures.
Je suis découragée et réclame la péridurale. Le bébé souffre, son rythme cardiaque est désordonné, la sage-femme prédit la césarienne, le gynécologue de garde tente de tourner le bébé à la main après échographie, mais vainement.

Je en sens plus rien du ventre jusqu'aux pieds. J'ai la dose d'anesthésiant et d'opiacé dans le corps. Je passe de l'état d'inconscience, dûe à la douleur entre deux contractions, à une forme étonnante et une confiance totale dans le personnel qui m'accouche.

A mes côtés, mon ami est inquiet. il ne comprend pas les regards qui s'échangent entre les sage-femmes, nombreuses. Je ne vois plus ce qui se passe, allongée au bord du lit. Le gynécologue demande la ventouse. Elle est reliée à une machine qui doit aspirer mon bébé en même temps que le médecin imprime une rotation. Echec. Il prend les forceps. Je ne sens rien, je vois qu'il force. Les sage-femmes doivent m'annoncer les contractions pour me donner le signal de poussé, car je ne les sens plus du tout.

Finalement, Elliot attérit sur mon ventre. Je le saisit, ou plutôt je le touche car très vite le cordon est coupé et Elliot est emporté loin de moi. Je reste avec une main ensanglantée et regarde mon ami sans comprendre. Il s'est effondré en larmes dans le fauteuil voisin. je ne comprend pas. On me rassure, "vous l'avez entendu crier ? Tout va bien." J'en suis persuadée, j'ai vu se soulever son torse par le mouvement d'une respiration, mais je ne l'ai pas entendu crier.

Elliot va bien, mon ami peut aller voir les soins qu'on lui apporte. Il est né visiblement largement à terme, le liquide amniotique était teinté. Un pédiatre a été appelé et des soins particuliers ont été pratiqué. Nous irons en néonatologie plutôt qu'en maternité, Elliot a un peu de fièvre, il faut s'assurer que l'infection qui la provoque ne soit pas dangereuse.

Après un passage en couveuse, on tente de le placer sur moi pour une première tétée. La sortie de la couveuse, un bonnet sur la tête est douloureuse. Il hurle et je ne peux le saisir comme je le voudrais à cause des perfusions qui retiennent mes bras. Pas de tétée, il part en néonatologie, l'étage au-dessus, je reste pour recevoir les soins post accouchement avec notamment l'expulsion du placenta. Le médecin recoud l'épisiotomie importante qu'il a pratiqué.
Je fais une décompensation et reste un peu plus en observation.

Nous rejoignons Elliot qu'on nous confie pour la nuit malgré les sombres prévisions qui nous promettaient notre premier contact pour le lendemain. Première prise du sein.
Alors qu'on se demandait ce qu'on avait fait et quelle responsabilité on avait prise en mettant un enfant au monde, nous voilà rassuré sur notre instinct de parents. Mon ami dort dans le fauteuil pour notre première nuit ensemble et moi dans le lit avec Elliot inconsolable. Il prend le sein, couché contre moi puis s'endort. C'est le plus beau jour de ma vie et l'accouchement est oublié. Le séjour en néonatologie, ensuite  est long, mais c'est une autre histoire.
Mon ami ne s'explique pas ses larmes sinon par une intense émotion au moment de la naissance. La tête d'Elliot était bleue, le personnel médical inquiet, il a cru qu'Elliot était mort avant de découvrir avec soulagement qu'il n'en était rien.

Nous sommes aujourd'hui, les parents les plus heureux du monde.
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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 23:38
Vendredi dernier, à la radio, une professeur de philosophie venait traiter d’un sujet dans le cadre de la semaine de préparation au bac de philosophie. Le sujet était :

"l’absence de désir permet-il d’être heureux ?"

 Le sujet contient un antagonisme, puisqu’il faut désirer être heureux, or il prône l’absence de désir.
Par ailleurs,  l’intervenante abordait le sujet en suggérant l’identification de l’un à l’autre : le désir et le bonheur.


Cela me rappelle qu' à désirer trop, on peut perdre de vue qu’il s’agissait d’un désir destiné à nous rendre heureux et dont on est finalement devenu l’esclave. Je me souviens d’une phrase entendue et qui avait retenue mon attention : il faut prendre garde à ne pas se laisser dominer par ce qu’on doit dominer.


Théodore Monod : le désir inassouvi, frustration insupportable qui nous sépare du bonheur, celui pour Théodore Monod, que procure l'aventure.

“Alors, avoir cotoyé si longtemps le désert et en quitter les frontières avant de les avoir pu franchir, rentrer avec ce désir inassouvi, cette curiosité insatisfaite ?
Départs, je vous louerai, et la grande aventure...
Caravanes, qui, sur le sable humide de la plage atlantique, partiez au rythme souple et lent des dromadaires, avec quelle fièvre je vous regardais disparaître, caravanes, dans le poudroiement doré des brumes sèches, attaché moi-même au rivage !” extrait de "Méharée"

Antoine de Saint-Exupéry : peut-on rêver si on a pas de désir ? Il disait,
“ Fais de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité.”

La rêverie est cet instant de pose indispensable au cerveau pour mettre bout à bout les fils intérieurs qui nous permettent de construire le monde qui nous entoure. Ne pas rêver c'est condamner son intelligence à obéir à des lois et enregistrer des savoirs.

Merci de réagir à cet article pour donner votre réponse à ce sujet de philosophie.
 
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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 22:33
Bientôt le terme de ma grossesse qui est prévu pour le 17 juin.
Cette après-midi, je constate une petite perte de sang. Direction, la maternité. Pas de soucis, c'est probablement le bouchon muqueux.
Les sage-femmes sont impressionnées par la taille de l'utérus. Pas de radio du bassin pour vérifier s'il va passer. Il faut, quand un gros bébé se présente tête en bas, laisser le travail se faire. La sage-femme m'explique que le travail qui permet une ouverture de col sera bénéfique pour un éventuel deuxième enfant avant de pratiquer  une césarienne si finalement le bassin se révèle trop étroit. De toute façon, le travail est nécessaire aussi pour la santé du bébé.

Je ne sais pas pourquoi, mais le fait d'avoir un gros bébé ne m'impressionne pas. On m'a donné des habits de taille naissance, je n'ai jamais acheté que du 1 mois ou plus. Un pressentiment ?...

Le col est fermé et haut, la venue tant attendue d'Elliot ne semble pas pour tout de suite.
Que d'impatience autour de moi! Même mon ami ne semble plus croire à cette naissance ni même à l'existence de ce bébé qui contrarie ses pronostics.
Un bébé n'aura donc une réalité qu'une fois dans ses bras !

Quand le rêve tarde à prendre réalité, on finit par ne plus y croire. Quelle leçon de vie alors quand il naîtra. Un peu comme si ceux qui, renonçant à leur rêve faute de patience, ne vivaient qu'à moitié.
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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 10:55

L’envie de le voir arriver, de le tenir dans mes bras, de lui faire des bisous... Mais voilà, c’est pas encore pour aujourd’hui.

Je suis étonnée de constater à quel point, nous partageons certaines étapes de notre grossesse. 

Ainsi, des témoignages sur des forums m’ont permis de me rendre compte que nous partagions en ce début de mois de juin de nombreux points communs : mouvements du bébé qui provoquent des douleurs dans les reins et le pubis, gros bébé en perspective, bébé pas pressé de naître avec des J-1 sans signes précurseurs...

Je crois qu’il va falloir que j’attende le terme théorique, ce qui serait somme toute, logique et normal.

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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 10:32

Pour répondre aux messages postés dans le cadre de l'un de mes articles, j'ai essayé de distinguer un semblant de vérité entre polémique et étude scientifique. J'ai visité quelques sites dont les adresses sont mentionnés à la suite du résumé d'une partie de leur contenu.
D'autres interrogations ont finalement émergées qui peuvent prêtées à inquiétude. Merci de réagir à cet article.


Les vaccins contiennent du thimérosal destiné à garder le vaccin stérile et assure un effet stabilisant sur les vaccins, ce qui assure leur efficacité.

 Le thymérosal contient de l’éthylmercure et non pas du méthylmercure. Leurs effets ont été assimilés, or l’éthylmercure est éliminé beaucoup plus rapidement et risque moins d’atteindre des concentrations sanguines toxiques que le méthylmercure. 

Le problème de sa nocivité a été soulevé dans les années 1990 aux Etats-Unis en raison de la quantité totale qui serait absorbée par les nourrissons selon le calendrier de vaccination qui était recommandé à l’époque. 

Rien n’indique que la teneur en éthylmercure des vaccins soit dommageable.

Le problème, c’est la concentration du mercure qui peut causer des lésions au cerveau et aux reins. C’est dans l’environnement que l’on trouve les sources du méthylmercure, notamment dans la consommation de poissons.

http://www.phac-aspc.gc.ca/im/q_a_thimerosal-fra.php

agence de la santé publique du Canada.

 

"Que sait-on sur l’origine de l’autisme ?

Malgré la fréquence des TSA (trouble du spectre autistique), on sait très peu de choses à leur sujet. Il faut faire davantage de recherche pour mieux comprendre l'incidence, les causes et les traitements optimaux.

Les causes précises de l’autisme ne sont pas encore toutes identifiées. Les facteurs génétiques semblent jouer un rôle essentiel, déterminant sans doute plus de 90% des risques. Il ne s’agit pas d’un seul gène, mais sans doute d’une dizaine de gènes dont les effets peuvent s’additionner. Le rôle de facteurs non génétiques, comme l’exposition avant ou après la naissance à des virus ou des substances toxiques pour le cerveau en développement est activement recherché, dans l’espoir d’éviter tout facteur aggravant potentiel. A ce jour, les études n’ont pas encore identifié de facteurs non génétiques étant responsables de l’autisme.

 

Est-il vrai qu'il y a des enfants qui ont présenté les premiers signes d’autisme juste après leur vaccination rougeole-oreillons-rubéole ?

Oui, c’est vrai. Il faut du temps pour que les signes typique d’un autisme deviennent visibles, et c’est en moyenne vers 18-20 mois que les parents notent les premiers troubles du comportement. Comme plus de 95% des enfants reçoivent une vaccination rougeole-rubéole-oreillons (ROR) entre 12 et 24 mois, il n’est pas étonnant que des signes d’autisme puissent parfois apparaître juste après une vaccination. Ainsi, il y a environ 10% des parents d’un enfant autiste qui ont remarqué les troubles de comportement de leur enfant peu après une vaccination ROR. La question importante est de savoir si c’est la vaccination qui a déclenché le développement de l’autisme, ou s’il s’agit d’une simple coïncidence. Les études ont conclu à une simple coïncidence."

 

Il n’y a aucune étude scientifique qui a permis d’associer le lien causal entre la vaccination ROR et l’autisme.

 

"Le défi, maintenant, est de rassurer les parents. Pour qu’au drame d’un enfant autiste ne se rajoute pas la culpabilité d’avoir involontairement contribué à le provoquer en prenant une décision de vaccination ROR. Pour que l’inquiétude ne se propage pas aux parents des enfants encore non vaccinés, diminuant la protection contre la rougeole, dont il est clairement démontré qu’elle est effectivement responsable d’atteinte neurologique grave chez un enfant sur mille."

http://www.swiss-paediatrics.org/paediatrica/vol13/n6/ror_autisme_fr.html 

 


Un forum sur doctissimo me permet de soulever des interrogations sur les amalgames dentaires qui transmettraient du mercure au bébé allaité...

Le mercure présent dans notre environnement naturel ou apporté par des soins est une des pollutions les plus à craindre pour notre santé.
http://forum.doctissimo.fr/sante/vaccination/autisme-vaccination-sujet_144546_1.htm

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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 09:15

Mon petit bonhomme ne manifeste toujours pas son désir de naître. C’est flatteur pour moi, je me dis qu’il est bien là où il est. Au chaud, bien nourri ( prévision de la gynéco : 4,5 kg à la naissance). Son papa s’impatiente. Toutes ses dates prévisionnelles sont passées. La période de fécondité d’une femme étant plus ou moins large, nous sommes dans le flou absolu pour maintenant avancer n’importe quelle date.

Je lui ai affirmé que ce serait pour demain. Evidemment, rien de rationnel dans tout cela, mais la nécessité de m’y préparer. C’est qu’hier soir, j’ai eu un petit coup de cafard en pensant à cette séparation, après une parfaite fusion et je me dis qu’il vaut mieux que je sois prête dans ma tête le plus rapidement possible maintenant.

Donc, Elliot naîtra demain ! 

J’étais fatiguée hier après-midi. La conduite en voiture est éprouvante. Pas le courage d’entreprendre du ménage, le repas ou avancer un bricolage.J’ai refait la valise d’Elliot en supprimant la taille naissance, fermée mon sac.Je me suis plongée dans la lecture d’un livre sur les massages pour bébé qui paraissent plus que nécessaires. 

 

A demain...

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 14:15

Barack Obama ouvre les portes d’un nouveau monde.

Point de vue de deux auteurs créoles, Edouard Glissant et Patrick Chamoiseau, qui s’adressent au nouveau président des Etats-Unis, dans leur livre poétique : "L'intraitable beauté du monde".

“L’élection d’Obama est un acte “miraculeux” et poétique. Il est devenu un champs de projection dans tous les imaginaires du monde car il est noir et a réussi à dépasser la dévalorisation du noir.”

“Quand un impossible se brise de nouveaux possibles s’ouvrent. Il faut identifier les possibles qui se brisent pour nommer et empoigner les nouveaux possibles.”

Nous sommes prisonniers d’une façon de penser par le capitalisme. C’est par une poétique plutôt que par la politique et les finances qu’on peut inventer un nouveau monde.

Par sa connaissance du monde, Barak Obama qui a vécu sur les continents d’Asie, d’Afrique et d’Amérique permet aux américains de regarder le monde d’un nouvel oeil. De cette nouvelle perception des autres peuples peut naître une dynamique nouvelle qui aidera le monde entier à s’ouvrir aux autres.

Les américains ignoraient qu’ils avaient déclaré la guerre à un pays, l’Irak, qui a une culture trois fois millénaire et dont les musées ont été pillés.

Barak Obama n’améliorera pas le sort des noirs et peut échouer mais il a l’intuition de l’avenir et peut trouver des chemins de traverses, là ou d’autres ne verraient que l’impossible.

Ma conclusion : 

Ces quelques considérations philosophiques doivent nous permettre individuellement de penser le monde autrement et de nous prendre en charge.

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 10:45

“ Nous devons apprendre à respecter la vie sous toutes ses formes, il ne faut pas détruire sans raison aucune de ces herbes, aucune de ces fleurs, aucun de ces animaux qui sont tous eux aussi des créatures de Dieu.” Théodore Monod

“ A notre époque, nous ne devrions plus être des hommes préhistoriques (amoureux de la chasse, de la guerre, de l’esclavage...); nous devrions être des hommes ayant une culture et un certain développement spirituel.”  Théodore Monod


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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 10:01

“Drôle de nuit”

Un petit bonhomme rêve. Quoi de plus normal. Ce rêve commence bien mais fini mal. Enfin, ce n’est qu’un rêve. C. Voltz illustre ici un poème allemand. Son personnage est fait de bric et de broc ( bouton, bout de tissu, bout de bois ...) dans un décor en papier froissé. 

Le format est petit et la lecture rapide. On arrive à la fin très surpris du contraste avec le début, impression renforcée par les illustrations.

J’adore.

 

Bêêêtes !

Dans la quiétude d’une après-midi paisible, un petit homme dort adossé à un arbre, son fusil à porté de la main. Autour de lui, un mouton broute tranquillement en compagnie d’un chien et d’un oiseau. Ce serait parfait, si une mouche n’avait décidé de venir bourdonner par là. Point de soucis pour les oreilles du mouton, de l’oiseau, ou du chien. Mais voilà que le petit homme s’agite, s’énerve et se met à tirer des coups de feu sur la petite mouche, qu’il rate invariablement.

Son vacarme, bien plus intense que celui de la mouche, provoque le départ des animaux. Petit homme se retrouve tout seul et piteux. 

J’adore.

 

La caresse du papillon

Comment parler de la mort d’un être proche ? 

Un papa jardinier doit répondre à la question de son petit garçon qui lui demande où est sa maman ?

Bien des réponses sont possibles qu’il lui propose : dans la terre avec les asticots, dans le ciel avec les anges, mais celle qu’il retient, et qui fait sourire son fils, c’est l'idée qu'elle est avec lui dans le jardin, au quotidien pour l’aider dans sa tâche de jardinier.

Un petit papillon volette sur leur nez tandis que les pages tournent avec poésie.

J’adore.

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 01:21
Il est minuit et demi. Pas moyen de trouver le sommeil, malgré la fatigue. J’évite de trop bouger pour trouver le sommeil, mais je finis par me lever. Tout à l’heure, dans le lit, pendant que je lisais, Elliot bougeait et semblait avoir le hoquet. Je glissais le livre sous mon ventre pour le voir en même temps que je lisais.
Son pied, sans doute, se tendait sur mon flanc et il devait peut-être étirer son dos ou ses fesses à l’opposé. Je lui massais les pieds à travers ma peau et le repoussais doucement pour voir sa réaction. Le pied s’est rétracté doucement. Je multipliais alors les caresses-massages en prenant soin d’appuyer un peu, mais pas trop, de varier les mouvements en dessinant des fleurs et des vagues telles que j’aurai pu les faire sur une feuille avec un crayon.
Elliot semblait à l’écoute et ses mouvements s’arrêtaient, comme si son corps à fleur de peau, ressentait les caresses qu’il appelait en fait de ses “mouvements-sollicitations”.
Ces petits massages étaient des caresses agréables pour mon ventre aussi, et je partageais un peu de ces sensations tactiles qui apaisent. La lenteur et l’attention sont indissociables dans ce partage gratuit.

Je devrais sans doute dormir. C’est à force de veille de ce genre que je me suis retrouvée incapable de récupérer à la fin du sixième mois, et fatiguée, le ventre tendu, je fus contrainte à l’arrêt de tout travail. La naissance est imminente, mieux vaut être reposée.

Notre impatience et celle de notre entourage, nous laissent penser que chaque jour, Elliot peut naître. Cependant, seul le fruit mûr tombe de l’arbre. Nous oublions de lui laisser tout son temps qui est celui d’une grossesse normale.

En plus, il est léger à porter et ne me fatigue pas, sauf un peu les après-midi quand le ventre se tend et me coupe le souffle. Le pas se ralentit et l’énergie déserte un peu. Bref, je me traîne, mais je peux tout de même en faire un peu et mes journées ne sont pas vides. Elles semblent au contraire se remplir de ces riens, qui font de l’oisiveté un champs de possibles. L’esprit s’intéresse à plein de choses, l’humeur est bonne et la curiosité exacerbée.
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